Keolis – Montesson et Argenteuil : en lutte pour les salaires24/04/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/04/P13_22.4_k%C3%A9olis_3_argenteuil_C_LO.jpg.420x236_q85_box-29%2C0%2C571%2C305_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Keolis – Montesson et Argenteuil : en lutte pour les salaires

Une grève a démarré lundi 22 avril au matin dans les deux dépôts de bus Keolis d’Argenteuil et de Montesson, qui desservent une partie de la banlieue ouest de Paris : Argenteuil, Sartrouville, Bezons, Cormeilles-en-Parisis...

Illustration - en lutte pour les salaires

La quasi-totalité des conducteurs étaient en grève. Seuls quatre bus ont pu sortir à Argenteuil, dans le Val-d’Oise, et deux à Montesson, dans les Yvelines.

L’ensemble des organisations syndicales avaient appelé au mouvement. En 40 ans, à Argenteuil, c’est la première fois que l’encadrement ainsi que les ateliers se sont joints aux conducteurs. La question des salaires est au cœur du mécontentement. Les payes sont trop basses, et certains conducteurs accumulent les heures de conduite et des semaines infernales. La direction de Keolis qui ne proposait que 1,9 % d’augmentation propose dorénavant 2,5 %. Les grévistes réclament 4 %, et certains à Montesson 6 %.

Mais c’est également la détérioration des conditions de travail qui a mis le feu aux poudres. Les conditions de conduite sont de plus en plus difficiles, les temps de parcours sont impossibles à tenir. Avant de prendre le tour de conduite suivant, il n’y a parfois que deux, trois minutes qui ne permettent pas de prendre un café ou même d’aller aux toilettes. Les temps de parcours sont allongés non seulement par l’état du trafic, mais aussi par le temps réel nécessaire pour que les voyageurs puissent descendre et monter aux arrêts, loin des savants calculs imposés mais impossibles à réaliser.

À cela s’ajoute l’état du matériel. Au dépôt d’Argenteuil, un bus qui a déjà 800 000 km au compteur reste en service. De nombreux bus sont mal en point. Des conducteurs sont ainsi amenés à attendre qu’un véhicule rentre pour pouvoir faire leur service.

Ces dégradations sont le résultat des économies imposées par l’État et la région aux services publics, et que les patrons de Keolis, Transdev ou de la RATP mettent en œuvre, tout en cherchant à faire un bénéfice maximum. Tout cela se fait aux dépens des travailleurs et des usagers, et les grévistes ne l’acceptent pas.

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